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ATLANTIQUE IDYLLE

flirt, et toutes les subtiles paroles de la tendresse naissante…

Elle ne me comprendra jamais !

Je tombe dans un gros spleen ; à la pensée qu’il faut encore huit interminables jours de navigation avant d’atteindre New-York, j’éprouve une angoisse affreuse. Et vraiment, je crois bien que je vais fondre en larmes, lorsque je me rappelle à propos comme je « blaguais » naguère ces pauvres héros de George Sand qui sanglotent tout le temps, pendant trois cents pages, ni plus ni moins que des femmes…

Le brouillard s’est dissipé et le soleil brille maintenant sur les flots aux sourires innombrables.

Tout le monde est réveillé à bord ; le navire a repris sa vie bruyante.

Les émigrants apparaissent sur le pont. Des gamins et des gamines commencent des parties de cache-cache, se