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LES DEUX CROISIÈRES

un cigare, dont la fumée monte avec un parfum.

Figure sanguine, pleine de bonne humeur.

Le commandant ! Et ma vision troublante du loup de mer s’évanouit.

Au milieu de la chambrette, près d’une table couverte d’un tapis bleu où rampe le long serpent vert d’un porte-voix, un petit homme se tient debout, doré comme une image d’Épinal, et qui continue de lire à haute voix, en anglais, un long mémoire, sans que mon arrivée lui donne la moindre surprise.

J’ai le temps d’examiner la cabine.

Les cloisons se divisent en panneaux festonnés, ornés de peintures. C’est d’abord le portrait du capitaine, puis une plage remplie de barques échouées, un grand trois-mâts penché, toutes voiles dehors, sur des flots glauques ; et puis encore, sur une grève pleine d’orage, une miss romantique, dont