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LES DEUX CROISIÈRES

déjà esquivé, souhaitant que les Heures repliassent leurs ailes et s’endormissent afin de prolonger l’extase de ces amants superlatifs — en même temps que la mienne auprès de miss Rositer…

Le lendemain, au clair jour, on voyait les montagnes de l’île de Madère, mais si vaporeuses qu’on les eût prises pour de lointains nuages. Elles sombrirent, détachèrent leurs lignes échancrées sur le ciel pur et bientôt nous nous arrêtions au milieu de l’admirable corbeille de fleurs de Funchal.

L’ancre tomba dans une eau d’une limpidité cristalline qui ressemblait à des émeraudes liquides. Une vingtaine de passagers arrivés au terme de leur voyage descendirent dans un steamlaunch et gagnèrent le wharf.

L’escale était malheureusement trop courte pour nous permettre de les suivre et de visiter le pays. Pourtant, je m’étais