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LES DEUX CROISIÈRES

J’admirai le tact de Mrs Clift ; bien que je fusse son voisin comme la veille et qu’elle eût certainement beaucoup de choses à me dire, l’excellente femme s’entretint de préférence avec son mari, afin de me laisser causer tout à l’aise avec Mrs Rositer et sa fille qui nous faisaient vis-à-vis.

Après nos petites escarmouches de la matinée, nous étions, miss Helen et moi, en camaraderie : celle-ci fit du progrès quand Mrs Rositer s’avisa d’écouter l’intéressante conversation de son voisin de droite, Mr Davidson, le savant orientaliste à qui j’avais été présenté pendant la partie de palet.

Notre entretien prit dès lors un tour à la fois enjoué et sérieux qui me charma en révélant la bonté de la jeune fille, son intelligence et sa culture étendue. De mon côté, je rencontrai, je pense, des sujets heureux. Il me sembla que je plaisais ou du moins que je ne déplaisais pas.