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LA LIGNE DES HESPÉRIDES

tement. Elle restait jeune ; nulle veine délatrice ne brouillait ses tempes, nulle ride aux commissures des paupières et des lèvres. Enfin, toute la physionomie respirait un air de dignité bienveillante, et souriait sans affectation, sans crainte non plus de montrer des dents demeurées les plus belles du monde.

Pour miss Helen Rositer, la plume ne saurait décrire ce poème de jeunesse et j’y renonce. Que l’on sache pourtant que ses cheveux châtain-clair lui retombaient autour de la tête en boucles soyeuses. Les yeux, bleu turquoise, ombragés de longs cils, souriaient profonds, sans secret. Le nez avait un air de mutinerie charmante. La bouche était arquée comme celle d’Éros lui-même, d’un rose vivace, avec un peu d’épaisseur cependant à la lèvre inférieure, signe de tempérament. Enfin, les joues avaient un éclat admirable ; c’était ce teint de chaud hâle, apanage de la race espagnole, mais allié à la claire