Page:Courouble - Les Deux Croisières, 1928.djvu/160

Cette page a été validée par deux contributeurs.
160
LES DEUX CROISIÈRES

détraquée peut-être, mais charmante en somme. Bien sûr qu’à la place de son ami j’eusse gouverné sa tendresse et la mienne d’une tout autre manière.

Tandis que je ratiocinais de la sorte, le stewart avait déposé le thé sur un guéridon. Je déjeunai hâtivement. Après quoi, ayant parachevé ma toilette avec un soin minutieux, je montai sur le spardeck.

Dès que j’eus enjambé le bordage de la porte, le soleil et l’eau m’éblouirent à tel point que j’en fus aveuglé pendant un bon moment. Je dus poser les mains de champ sur mes yeux et finis par distinguer sous le tendelet, qui plafonnait le pont, les groupes de passagers fashionables et les rocking-chairsladies and misses en toilette de printemps allongeaient leur paresse heureuse.

J’avais l’impression de cette chromolithographie qui représente le pont d’un