Page:Courouble - Les Deux Croisières, 1928.djvu/123

Cette page a été validée par deux contributeurs.


III


Le lendemain se leva sous un ciel blafard, un ciel comme en brossent les peintres au dessus du Golgotha.

Ce fut une journée épouvantable ; la tempête soufflait avec rage, déchaînant les averses et les coups de grêle, soulevant des Alpes liquides. Je vous laisse à penser ce que faisait notre bateau au milieu de ces vagues en folie !

Tous les passagers malades, démoralisés, restaient tapis dans leur cabine. Il avait bien fallu fermer les portes qui donnaient sur le pont à cause des formidables paquets de mer qui submergeaient à chaque instant jusqu’à la superstruc-