Page:Courouble - Les Deux Croisières, 1928.djvu/114

Cette page a été validée par deux contributeurs.
114
LES DEUX CROISIÈRES

Je cherchais un remède pour le sortir de cette existence quasi somnambulique qui le rendait à demi imbécile, quand je fus mis inopinément en rapport avec M. de L…, C’était un financier jeune encore, remuant, intéressé dans une foule d’affaires, les plus diverses. Je sus lui plaire, car à quelque temps de là, il me proposait d’aller prospecter des terrains dans l’une des Canaries. C’était le temps où l’on trouvait de l’or partout.

J’acceptai cette mission avec d’autant plus d’empressement que je songeai tout de suite à emmener Reynaud avec moi, dans l’espoir que le séjour des Îles calmerait enfin sa démence sentimentale.

Il accepta de m’accompagner, après mille hésitations cela va sans dire. Je constatai avec plaisir que nos préparatifs de départ agissaient déjà favorablement sur lui et j’augurai beaucoup de ce voyage.