Page:Courouble - Les Deux Croisières, 1928.djvu/11

Cette page a été validée par deux contributeurs.


I


Je suis prêt.

Quatre heures sonnent lentement au beffroi de Sainte-Gudule. Chaque note s’allonge sur le vent, semble un bâillement de cloche qui s’étire dans l’aube.

Le jour commence à poindre : des nuages violets, sinistres, galopent sous un ciel cuivreux.

Je ne puis réprimer un frisson.

Hé, il s’agit bien de frissonner à la première impression mauvaise ! Voyons, est-ce que je marche à la guillotine ?

On frappe à la porte :

— Monsieur, la voiture est là !