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LES CADETS DU BRABANT

chastes ivresses de la danse. Dans sa pensée, c’était à la petite flûte, la flûte pastorale, tout au moins au hautbois d’amour, qu’il appartenait de traduire ces doux préliminaires du cœur, ces tendres aveux de la vierge. Que venait faire le schuiftrompet dans cette aventure ? Il était permis de se le demander. Et pourquoi pas tout de suite le bombardon ! Van Camp s’était trompé ; il n’avait pas compris, il n’avait pas su exprimer cette fraîcheur d’émotion, ce parfum matinal d’une âme qui s’éveille…

Mais la valse commença. C’était un motif bien scandé et sautant qui, sans rien apprendre de nouveau ni témoigner d’une verve particulièrement jaillissante, n’était pourtant pas plus banal qu’un autre. Ici, les bugles et les pistons faisaient merveille. « À la bonne heure, se disait Mosselman, ils assurent, ils