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LES CADETS DU BRABANT

jouant du théorbe là-haut, tout là-haut dans les vertigineuses et imparticulaires profondeurs du firmament bleu !

À cheval sur l’unique chaise qui se trouvât dans la salle, Ferdinand, les bras croisés sur le dossier, écoutait avec attention. Il ne pouvait nier que tous ces bougres ne fussent pleins de bonne volonté et n’enflassent leurs joues à la manière de ces truculents tritons de Rubens qui soufflent dans les conques marines autour du char d’Amphitrite.

À tout prendre, les clarinettes et les flûtes lui paraissaient assez discrètes, peut-être trop. Mais franchement, les pistons, les bugles et surtout les schuiftrompets commençaient à lui donner de l’inquiétude tant ils en prenaient à leur aise.

Il n’y avait pas à se le dissimuler : les cui-