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LES CADETS DU BRABANT

fallait pas croire que Mosselman fût content tous les jours. Certes, il était heureux avec Thérèse, mais d’une manière trop calme, trop uniforme. Les affaires de la corderie ne lui prenaient qu’une partie de la journée ; au surplus, Jérôme, le vieux commis, était là pour le décharger de la grosse besogne. Ferdinand avait donc du temps de reste qu’il ne savait parfois comment dépenser. Les soirées surtout lui semblaient longues, et Thérèse s’affligeait de le voir dissimuler de profonds bâillements. Or, voilà qu’après de vives instances, il venait d’accepter les fonctions de président de « La Cécilienne », une petite harmonie de jeunes artisans qui menaçait de se disloquer à la suite du décès de son fondateur, le digne M. Van de Putte. Et tout de suite Mosselman avait repris son entrain d’autrefois.