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LES CADETS DU BRABANT

de Ville et s’occupaient, avec le Bourgmestre, d’organiser la réception triomphale des vainqueurs qui rentraient à Bruxelles, le soir même, par le train de huit heures cinquante-deux.

Les patrons avaient donné congé à leurs ouvriers ; une foule énorme se pressait dans les rues populaires et sur les marchés, commentant avec animation la glorieuse nouvelle.

Et les estaminets regorgeaient de buveurs. Partout on s’abordait avec des visages épanouis, de grandes exclamations de joie. Une détente décisive venait de se produire. Il n’y avait plus d’ennemis : la querelle était finie. Tout le monde se félicitait et fraternisait avec entrain, jusqu’au farouche poêlier Mannebach qui, déjà ivre, mais d’une ivresse cordiale et embrasseuse, vociférait des chants