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LES CADETS DU BRABANT

siens, donnait des instructions au père Verhoegen et à Jérôme au sujet de la corderie, et plaisantait gentiment Thérèse dont la figure grave et sérieuse trahissait la tristesse que lui donnait le départ de son mari. N’était-ce pas la première fois qu’elle allait être séparée de lui pendant plus de cinq jours ! À cette pensée, le cœur de la jeune femme fondait de chagrin.

— Allons, allons, ma chérie, disait Ferdinand, sois raisonnable, cinq jours sont bientôt passés. Voyons, puisque je promets de t’écrire au moins deux fois par jour !

— Oui, je sais, faisait-elle avec une moue, des cartes postales illustrées !

— Non, non des bonnes grosses lettres !

Et en même temps, il lui chuchotait à l’oreille de douces petites choses secrètes. Mais elle se serrait contre lui, en se mordant