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LES CADETS DU BRABANT

le cortège funèbre, perdu dans le public.

Il est vrai que l’attitude des camps ennemis ne poussait guère au raccommodement : ils demeuraient aussi agressifs que par le passé, et cela, en dépit du désintérêt que leurs chefs continuaient d’éprouver pour leurs faits et gestes.

En somme, la querelle était savamment entretenue par quelques brouillons qu’elle mettait en évidence, tel que le farouche poêlier Mannebach, par exemple. Pourtant, ce dernier n’était point le plus dangereux ligueur ; l’exagération même de ses sottes diatribes en atténuait, de beaucoup, le fâcheux effet sur les buveurs de bière tant soit peu pondérés.

Non, le plus redoutable de tous, c’était sans contredit M. Rampelbergh ; il entendait rester neutre, disait-il, et s’en allait, assu-