Page:Courouble - Les Cadets du Brabant (La famille Kaekebroeck), 1903.djvu/186

Cette page a été validée par deux contributeurs.
184
LES CADETS DU BRABANT

— Eh bien, c’est avec ça que j’ai eu une bountje pour toi ! C’est moi qui t’ai retirée dehors les verres et les assiettes et de tout le tremblement. Et tu étais si blanche que ta robe !

— Oui, mais, j’avais si mal à mes jambes ! Je saignais. Alors, vite tu as tiré mes souliers et mes bas pour un peu voir… Et tu as donné de suite des baises sur mes pieds en disant : « Allo, ce n’est qu’un petit malheur. Il n’y a rien de cassé ». Oui, je me rappelle si bien n’est-ce pas ! Et c’est avec ça que, moi aussi, j’ai commencé à trouver que tu étais un si cher garçon !

Enflammé par ces douces paroles, Émile se serra contre la jeune femme et murmura à son oreille :

— Eh bien, ma petite Matje, tout à l’heure je donnerai encore des baises sur tes pieds,