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LES CADETS DU BRABANT

forte érudition musicale, son étude passionnée des grands maîtres, le plaçaient au-dessus de la plupart de ses confrères. C’était un artiste qui, rompant avec les anciennes traditions, essayait d’inspirer à ses interprètes le goût de la vraie musique, les initiait aux beautés des chefs-d’œuvre, les façonnait au grand style, se refusant obstinément à leur apprendre les pots pourris si en faveur dans les sociétés rivales. Il ne voulait plus de ces morceaux où les trombones et la grosse caisse travaillent avec tant d’ardeur et brutalisent les oreilles. Cela était bon, disait-il, pour les petites fanfares de campagne. C’est ainsi qu’il exécutait du Gluck, du Mozart, du Beethoven transcrit par lui-même, et très bien transcrit étant donné les ressources de son maigre orchestre.

Cette prédilection pour les classiques ne