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LES CADETS DU BRABANT

fut pris, en gravissant l’escalier, d’un trac imprévu et inexprimable, à ce point que, sur un palier, il dut s’appuyer contre la muraille et délibéra, le cœur battant, s’il ne s’en retournerait pas tout de suite chez lui. Mais un camarade l’avait entraîné au vestiaire où il s’était déshabillé fébrilement, semant ses boutons de culotte autour de lui.

Ce fut bien pis quand il lui fallut revêtir le costume des lansquenets, soldats de Valentin. Le collant rayé lui donna une peine énorme ; il ne parvenait pas à enfiler ce caleçon du diable et se fit aux mollets et aux cuisses mille pinçons cuisants.

Les sonnettes électriques surtout l’affolaient avec leurs appels brefs. Déjà la plupart de ses compagnons d’armes étaient descendus dans les coulisses. Le débutant suait à grosses gouttes. Enfin on lui applique