Page:Courouble - Le roman d'Hippolyte (La famille Kaekebroeck), 1927.djvu/245

Cette page a été validée par deux contributeurs.
243
LE ROMAN D’HIPPOLYTE

Partagés entre l’étonnement et la douleur, ils étaient incapables de pleurer. Et le souvenir de l’heureux passé venait se mêler à la tristesse du présent, à l’appréhension de l’avenir. Alors, serrés plus fort l’un contre l’autre, songeant à leurs petits, ils reprirent le chemin de la maison. Et le jeune homme pensait :

— Il y a là-bas, par delà les mers, une petite vallée du Nouveau Monde qu’on nomme « le doux pays du Oui » pour la bonté de ses habitants qui ne refusent jamais d’aider leurs semblables. Est-ce que la Belgique, si accueillante, si hospitalière à tous, n’a pas toujours été, elle aussi, « le doux pays du Oui » ? Ah, la bonté ne serait-elle qu’une faiblesse !…