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LE ROMAN D’HIPPOLYTE

Alors Joseph, qui se surmontait pour ne pas céder lui-même à la contagion des larmes :

— Voyons, sacrebleu, il n’y a pas lieu d’être si triste… Jamais le petit n’a été d’aussi belle humeur, il me semble ! Quand je pense à sa mélancolie de ces derniers mois… Ma parole, il dépérissait à la ville. Allons, allons, le régime nouveau ne lui fait pas de mal, au contraire !

— Ah, gémissait la pauvre maman, j’ai tout de même si peur pour lui !

Cependant, le crépuscule commençait à étendre ses voiles grisâtres sur la campagne assoupie. Tout devenait vague, flou et le détail des choses se fondait dans la masse. Joseph et Adolphine soutenaient de nouveau Mme Platbrood, encore toute secouée de hoquets de chagrin…

Et ils reprirent leur marche, allongeant le pas afin d’atteindre à la ferme avant les dernières clartés du jour…