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LE ROMAN D’HIPPOLYTE

Toussaint, il y avait bientôt quatre ans, de retrouver sa dame étendue, pâle et languissante, sur une longue chaise de relevailles ! Ah, Dieu qu’il avait enragé ! Il ne se doutait de rien ; personne ne s’était avisé de lui annoncer cette grande nouvelle. Le coup avait été rude. Puis son accès de jalousie s’était apaisé à la réflexion qu’il était peut-être quand même pour quelque chose dans cette naissance. Car enfin, cette petite fille mystérieuse, et si bien réussie, n’était-elle pas venue au monde juste neuf mois après son premier retour du lycée, à la fête de Noël ?

Ce jour-là, si mémorable à tant de titres, l’émotion de Thérèse, sa demi-défaite n’avaient-elles pas été les « causes efficientes » de cette nouvelle maternité ?

Il s’emballa sur cette idée jusqu’à se persuader ingénuement que la petite lui ressemblait, ou du moins lui ressemblerait un jour. Et c’est alors qu’il avait réclamé et obtenu la faveur insigne de tenir l’enfant sur les fonts de Sainte-Catherine, regrettant, comme Georges Brown, de n’en être que le parrain.

Comme la saison des examens s’avoisinait, Hippolyte s’était retiré dans sa chambre d’étude et « piochait » sans désemparer.