Page:Courouble - Le roman d'Hippolyte (La famille Kaekebroeck), 1927.djvu/139

Cette page a été validée par deux contributeurs.
137
LE ROMAN D’HIPPOLYTE

Le plombier, qui était placé au bout de la table à côté de sa chère Pauline, dont on ne le séparait jamais dans ces réunions de famille, rougit au travers de sa barbe noire.

— Ah, fit-il en souriant avec timidité, du moment qu’on ne dit pas de mal…

Cappellemans et M. Lauwers se connaissaient de longue date et travaillaient souvent ensemble dans le bâtiment ; ils s’entendaient fort bien en affaires, se recommandaient mutuellement à la clientèle.

— Rassurez-vous, mon cher ami, répliqua aussitôt l’entrepreneur ; je vantais justement à votre belle-sœur l’excellence de vos nouveaux brevets…

Et avec un grand sérieux, en termes choisis et prudents, il se mit à célébrer les mérites, à expliquer le jeu des appareils du fécond autant que modeste ingénieur sanitaire de la rue Sainte-Catherine. Il était hors de doute, n’est-il pas vrai, que ce groupement du lavabo, de la baignoire, du chauffe-bain, de la douche et de « tout ça » dans une seule pièce — de préférence contiguë à la chambre à coucher — offrait des avantages que personne ne pouvait méconnaître, surtout depuis que Cappellemans avait maté toutes bruyantes cataractes avec son « Quos ego »…

Mais une béchamel, particulièrement réussie, vint interrompre cette belle conférence. Aussitôt, M. Lauwers de complimenter Adolphine sur sa cuisinière ; puis, en homme avisé, et sans souci