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LE ROMAN D’HIPPOLYTE

— Oh, je suis si contente ! À la bonne heure, maintenant on sait se laver à son aise. Quelle misère avant ça ! Impossible de se remuer dans ce petit kotje. Je cognais toujours mes coudes et mes jambes contre quelque chose… Et ça fait si mal !

— À qui le dites-vous ! s’écriait l’entrepreneur avec une figure contractée par l’évocation des bleus qui avaient meurtri sa belle voisine.

— Ce qu’il y a de mieux, reprit-elle, c’est que François a su mettre aussi là dedans un bain, une douche et…

Elle s’arrêta court devant la barrière d’un mot composé, assez dangereux malgré son exotisme. Mais elle ne fut pas longue à trouver un synonyme et reprit aussitôt :

— Oui, une baignoire, une douche et « tout ça »… vous savez bien. C’est si facile !

M. Lauwers souriait, amusé. Oui, il savait très bien et trouvait aussi que c’était fort commode en bien des circonstances.

— Je vous avouerai, dit-il, que j’ai l’intention d’effectuer chez moi les mêmes travaux sanitaires. Ils s’imposent absolument depuis que la maison Cappellemans a encore perfectionné ses appareils déjà si recommandables par la sécurité et la discrétion parfaites de leur fonctionnement…

Elle était enchantée qu’on rendît hommage au génie de son excellent beau-frère :

— Hé, on parle de vous, François ! lança-t-elle par dessus la nappe.