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LE MARIAGE D’HERMANCE

Sa sœur surtout, lui représentait un échantillon synthétique de ces demoiselles : elle était une véritable perfection dans l’égoïsme et la frivolité. De fait, Mlle Adrienne ne cessait de caqueter, jetant de petits éclats de rire, manégeant de son insolent face à main, à moins qu’elle ne se masquât la figure de son éventail, comme si elle avait la honte coquette des choses hardies et spirituelles qu’elle croyait avoir dites. Pierre la prenait en pitié ; sa vue lui était pénible, autant que les propos qui s’échangeaient par dessus cette table chargée de fleurs et de surtouts magnifiques.

Malgré ses efforts et un véritable génie de transition, le conseiller Schelfout n’était pas encore parvenu à accaparer la parole pour conter les mots qu’il avait faits dans son