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LE MARIAGE D’HERMANCE

Mlle Hortense pour des enfantillages, ne finît un jour par la mener à un esclandre fâcheux pour son établissement.

D’autre part, le jeune homme ne remarquait pas sans une vive surprise, l’empressement de sa sœur auprès du jeune Armand de Berghe. Jamais, cette péronnelle ne s’était montrée aussi enjôleuse : ses perfides yeux de chatte luisaient ce soir avec un air de douceur inaccoutumé. Visiblement, elle engluait le jeune homme à particule.

Pierre réfléchissait : est-ce que son mariage avec Mlle Hortense ne devait pas tout bonnement former la rançon des fiançailles de Mlle Dujardin avec le jeune hobereau ?

Cette idée le fît sourire ; car il ne s’alarmait point des projets de son père, se sentant fermement résolu à ne jamais épouser une Mlle de Berghe. Du reste, le mariage ne semblait pas s’imposer à ses vingt-six ans ; il ne l’envi-