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LE MARIAGE D’HERMANCE

— Je vous jure, Mademoiselle, hasarda timidement Dujardin que je danse très mal la valse. Mais aujourd’hui, je ne me reconnais plus ; ça va très bien ! Au fait, c’est tout simple, puisque j’ai une très bonne danseuse…

— Prenez garde, dit-elle en riant, ou je vais croire que vous êtes un moqueur comme M. Ferdinand.

— Mais je vous assure…

Il était charmé de la trouver si aimable, si naturelle et déjà si enjouée malgré sa grande jeunesse. Aucune minauderie chez elle, aucune affectation. Son regard avait quelque chose de direct, de transparent qui réfléchissait son cœur ingénu. Un tendre sourire flottait sur sa bouche. Il n’y avait pas jusqu’au timbre de sa voix, frais et sonore, qui ne l’émût profondément. Au surplus, il s’étonnait de l’entendre parler avec un accent clair et une correction relative, chose vraiment surpre-