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LE MARIAGE D’HERMANCE

— Ça est encore vrai, reconnut le bonhomme ; mais ça n’est rien. Je vais une fois demander à une de ces demoiselles si elle ne veut pas danser avec.

Et Pierre Dujardin, qui n’en pouvait croire ses yeux, le vit s’approcher de la jeune vierge en bandeaux, qu’il détacha de son cavalier et ramena avec lui :

— Tenez, dit-il, Mademoiselle va danser avec vous ; c’est ma meilleure élève ! Allons placez vous seulement, on va commencer !

Mme Van Crombrugghe plaqua quelques accords en guise de prélude et attaqua une valse de Suppé qui fit bondir tous les couples.

Pierre avait délicatement enlacé le buste de la jeune fille et dansait avec une facilité qui prouva tout de suite combien il avait injustement ravalé ses mérites de valseur. Il tournait sans dire un mot, sans même oser