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LE MARIAGE D’HERMANCE

Bien qu’il eût depuis longtemps doublé le cap de la soixantaine, il jouissait encore d’une extrême agilité et ne ménageait pas ses jambes.

Ancien chorégraphe du Théâtre de la Monnaie, il y avait brillé d’un éclat modeste pendant plus de vingt-cinq ans. Puis, arrivé à l’âge où les fards et tous les artifices de la cosmétique moderne ne parviennent plus à rajeunir un visage, il avait quitté le théâtre pour enseigner la danse dans les divers établissements de bal du centre de la ville.

C’était un bonhomme plein de patience, une sorte de Sancho Pança agile, dont sa longue femme pouvait passer pour le Don Quichotte en jupons.

Mme Van Crombrugghe, qui n’était guère moins âgée que son époux, avait également débuté comme ballerine à notre Opéra, où la distinction de son visage et l’élégance de ses