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LE MARIAGE D’HERMANCE

Voyons, qu’est-ce qui l’empêchait de monter, simplement pour s’informer ? On ne l’expulserait pas, que diable ! Au besoin, il interrogerait les professeurs sur le programme, sur les heures de leçons particulières à donner à de vagues neveux ou nièces.

N’importe, il demeurait indécis et perplexe, lorsqu’il fut obligé de s’écarter pour livrer passage à un imposant cortège de dames mûres suivies d’une ribambelle de jeunes gens des deux sexes. Cette bande, très animée, emplit tout le corridor et escalada l’escalier en jacassant.

C’étaient les habitués du cours de danse. À l’endimanchement cossu des envahisseurs, comme à leurs allures et à leur langage sans affectation, Dujardin comprit qu’ils appartenaient à la bonne bourgeoisie du quartier. Il les regarda monter avec sympathie ; puis, subitement enhardi, il cessa de délibérer avec lui-même et s’élança derrière eux.