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LE MARIAGE D’HERMANCE

Dieu sait pourtant si personne eût jamais soupçonné chez ce flirteur enragé un tempérament de père de famille et des vertus domestiques, quand il s’amusait jadis à mystifier ses collègues du Ministère et passait le meilleur de son temps à lancer par la fenêtre de son bureau des œillades assassines aux jolies gouvernantes qui se promenaient dans le Parc !

Et Pierre souriait au souvenir de toutes les farces de ce sémillant garçon, de ses intarissables quolibets sur M. Verbist et sa grosse dondon de fille, Mlle Irma, qui avait entrepris de le séduire en lui faisant accompagner de stupides romances !

Mais quelle pouvait bien être cette « jeune personne » qu’il avait aperçue tout d’abord avec son ami et M. Joseph Kaekebroeck ? Elle restait devant son regard, il y repensait sans cesse avec une secrète douceur. Quel