qu’elle considérait comme une tare de nature, ne lui témoignait cependant qu’une affection mesurée et intermittente.
Quant à sa sœur, elle lui en voulait rageusement d’une inélégance qui pouvait rejaillir sur sa personne, croyait-elle, et lui causer le plus grand tort. Elle avait toujours rêvé d’un frère pareil à ceux de ses amies, d’un dameret précieux et musqué qui accompagne sa sœur au bal et favorise ses petits manèges de Célimène. Mais que faire d’un tel lourdaud qui ne savait rien dire, qui s’obstinait à se cravater comme un bourgeois et, dans sa stupidité, ne trouvait aucun agrément aux jolis plaisirs du high-life ! Impossible de le « décrasser », de le convertir à la mode ; aussi Mlle Adrienne avait-elle renoncé à l’utiliser, tant le sans façon de ce rustaud lui donnait à rougir.