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LE MARIAGE D’HERMANCE

de Pélops, que ce ne soient pas des talents d’or que j’aie à cœur de posséder ; mais sous cet abri embaumé, je chanterai, te tenant entre mes bras, regardant nos troupeaux confondus et devant nous la mer de Sicile ! »

Mais nos amoureux, tout charmants et poétiques qu’ils étaient, ne pensaient nullement à la terre de Pélops non plus qu’à la mer de Sicile. Des préoccupations bien autrement modernes agitaient leur cœur et, tout en resserrant leur étreinte, mêlaient un peu de mélancolie à leurs aveux. Ils s’affligeaient de l’obstination de Joseph et ne la comprenaient pas de la part d’un esprit aussi dégagé de préjugés.

— Ah, disait Pierre, mes parents seront intraitables… S’il faut obéir à ton beau-frère, nous ne nous marierons sans doute que lorsque nous serons vieux !

La jeune fille pâlissait à cette pensée :