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LE MARIAGE D’HERMANCE

reuse, demeurait chaste en public et se drapait volontiers dans un manteau de pudicité.

Au surplus, elle craignait pour les oreilles du jeune Hippolyte, dont la figure éveillée et souriante témoignait du plaisir qu’il prenait à la conversation. Elle crut opportun de le soustraire aux propos grivois en lui parlant de ses études :

— Eh bien, fils, il paraît que tu vas si bien à l’« Athnée » !

De tout autre que Mme Mosselman, la question eût semblé oiseuse au jeune garçon ; mais Thérèse était si jolie, elle sentait si bon, qu’il était ému par ses moindres gestes ; il approchait d’ailleurs de la puberté et commençait à éprouver l’inquiétude délicieuse de la femme. Or, il n’y en avait aucune qui lui apparût plus charmante que la cordière ; dans le secret de son âme, il lui avait voué un de ces amours fervents de petit page, qui le jetait