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LE MARIAGE D’HERMANCE

au mariage. Il s’indigna sincèrement ; la morgue de « ces gentillâtres », comme il les appelait, lui était insupportable. Plein d’un juste ressentiment, il entreprit son beau-père et le replongea dans son inquiétude du « qu’en dira-t-on », au vif chagrin des fiancés qui ne s’attendaient pas à ce nouveau contretemps.

— Non, non, mes enfants, disait Joseph Kaekebroeck, j’en suis bien fâché, mais il faut que tout se passe dans les règles. M. et Mme Dujardin ainsi que « leur demoiselle » assisteront à vos noces, sinon, moi vivant, vous attendrez qu’ils soient morts !

Il s’animait :

— Morbleu, qu’est-ce qui m’a fichu des aristos pareils ! Ah, ils rougissent de nous ! Parions que je les forcerai bien à descendre dans notre bas de la ville !

— Comment feras-tu, demandait tristement