Page:Courouble - Le Mariage d'Hermance (La famille Kaekebroeck), 1905.djvu/202

Cette page a été validée par deux contributeurs.
198
LE MARIAGE D’HERMANCE

Ils se voyaient à la lumière de leurs yeux. Elle se blottissait contre sa poitrine et c’étaient d’intarissables babillages, alternés de baisers et de silences pleins d’épanchement. Comme ils souriaient gaîment lorsqu’au dessus du lointain cliquetis des fiches du whist, la voix de Mme Platbrood s’élançait par la fenêtre ouverte :

— Fille, est-ce que tu n’as pas froid avec ta petite « taille » ? Veux-tu un châle…

— Oh ! merci Maman ! criait-elle en flûtant sa jolie voix.

Ils resserraient leur étreinte. Oh, non qu’ils n’avaient pas froid, enveloppés dans leur tendresse sous ce beau ciel de juin tout resplendissant d’étoiles !

Mais quel chagrin quand la voix appelait de nouveau :

— Allons venez, mes enfants, on va partir !

Déjà ? Ils s’éveillaient comme d’un rêve. Il