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LE MARIAGE D’HERMANCE

Ceux-ci, en effet, semblaient résolus à subir jusqu’au bout la procédure des actes respectueux ; or, si cette attitude alarmait la tendresse paternelle du major, elle le froissait bien plus encore dans sa vanité de bourgeois riche et de bon renom. Aussi, tout en reconnaissant que Pierre avait les meilleures raisons du monde de rompre avec ses parents, il redoutait que la conscience publique, si souvent injuste, ne donnât tort à un enfant insoumis et ne l’enveloppât, lui le beau-père, dans sa réprobation en l’accusant d’accaparer un fils de famille et d’avoir moyenné ce mariage.

Ces réflexions ne laissaient pas que de le préoccuper beaucoup ; elles tempéraient un peu, à présent, la grosse joie qu’il éprouvait depuis la nuit du fameux incendie, nuit mémorable où Pierre lui avait dévoilé ses sentiments à l’égard d’Hermance.