Page:Courouble - Le Mariage d'Hermance (La famille Kaekebroeck), 1905.djvu/181

Cette page a été validée par deux contributeurs.
177
LE MARIAGE D’HERMANCE

vit sortir de la rue Orts une sorte de monstre pavoisé de falots, qui roulait avec un fracas de tonnerre dans un vomissement de fumée et de feu.

C’était une pompe de renfort qui accourait au secours. Debout sur le siège comme le cocher d’un char romain, le pompier conducteur rendait les rênes à deux magnifiques chevaux blancs qui, la crinière dénouée et voltigeante, s’engagèrent à fond de train dans la rue Van Artevelde.

Derrière, la foule s’était aussitôt refermée et courait en poussant d’assourdissantes clameurs.

L’incendie était sérieux. Il avait éclaté dans un bâtiment d’arrière-corps où se trouvaient remisés des bidons de vernis, menaçant tout le pâté de maisons formé par la rue Van Artevelde, la rue Saint-Christophe et la rue des Chartreux. Des flammes immenses montaient