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LE MARIAGE D’HERMANCE

Alors M. Dujardin se démasqua avec une certaine impudence ; il expliqua au jeune homme combien son obstination compromettait grandement le mariage de sa sœur Adrienne avec le jeune de Berghe ; il ne lui cacha pas non plus que, personnellement, il comptait beaucoup sur l’appui du chevalier pour des raisons à la fois électorales et financières :

— Vous réfléchirez encore, lui dit-il. Il est impossible que vous vous entêtiez dans votre résolution et que vous ne compreniez pas l’importance de votre injurieux refus.

— J’ai suffisamment réfléchi, avait répondu Pierre d’un ton de froide déférence ; croyez que je suis fâché de ne pouvoir entrer dans vos vues.

M. Dujardin le sentit buté et perdit patience :

— Songez, Monsieur, que je suis votre père