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LE MARIAGE D’HERMANCE

— Mon Dieu, dit-elle attendrie, qu’avez-vous donc ?

— Je pense, que le cours de danse est terminé et que je ne vous reverrai peut-être plus d’ici bien longtemps !

— C’est vrai ! fit-elle, naïvement étonnée de n’avoir pas songé à cela.

Sous la confuse révélation de l’affection qu’elle inspirait, elle demeura un instant toute rêveuse, puis elle murmura :

— Moi aussi, Monsieur Pierre, je crois que je serai triste de ne plus vous voir…

Il lui pressa le bras :

— Vous croyez seulement, vous n’en êtes pas sûre… Tandis que moi… Ah, si vous saviez !

Elle ne répondit rien. Ils marchaient, mélancoliques, dans un silence oppressé, plein d’épanchement.

Soudain, devant la porte cochère d’une