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LE MARIAGE D’HERMANCE

taille souple, légèrement allongée ; ses bras ronds et roses qui transparaissaient sous les manches de mousseline. Toutes ces grâces introduisaient un grain de sensualité dans son extase et augmentaient son amour. Il se félicitait d’être assis, car, debout, il eût peut-être chancelé d’ivresse.

Oui, il était enivré et délirait silencieusement. Son cœur se noyait dans des flots de tendresse.

Ah ! la bonne soirée près de cette enfant d’où émanaient tous les enchantements de la jeunesse, au milieu de ces gens affables et gais compagnons ! C’était un moment de sa vie, un moment inoubliable…

Il la complimenta avec sincérité, fit voir qu’il n’était pas un profane ; il connaissait, il aimait les maîtres de la musique :

— À la bonne heure, Mademoiselle ! Vous comprenez ce que vous jouez, vous ! Vous interprétez !