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LE MARIAGE D’HERMANCE

— Oh oui, appuya Dujardin, je serais charmé d’entendre Mademoiselle ! J’adore la musique !

Alors elle se laissa conduire au piano par son beau-frère et exécuta un morceau de Mendelssohn, le lied ohne worte no 17.

Pierre, tombé dans un fauteuil, écoutait avec ravissement. Hermance jouait à merveille ce morceau agité ; sous ses doigts nerveux, l’instrument éclatait en sonorités orageuses, superbes. Et que la pianiste était donc charmante dans sa robe blanche qui mettait en relief tous les agréments de sa figure et de sa personne ! La voir c’était l’adorer, comme on dit.

Pierre contemplait sa chevelure châtain abondante et soyeuse, que le peigne relevait pour la première fois sur une nuque adorable ; son col flexible, admirablement attaché, dont une mouche de beauté avivait la blancheur ; la ligne onduleuse de ses épaules ; sa