Page:Courouble - Le Mariage d'Hermance (La famille Kaekebroeck), 1905.djvu/160

Cette page a été validée par deux contributeurs.
156
LE MARIAGE D’HERMANCE

Et il se rassit en faisant mine de s’éponger le front avec sa serviette.

On l’applaudit et Joseph Kaekebroeck tout ému, charmé d’entendre une citation latine, prit la parole en ces termes :

— Monsieur Dujardin, votre discours avait presque une tournure cicéronienne ! Permettez-moi de vous féliciter cordialement et trinquons, voulez-vous, à la mémoire sacrée de Virgile, Virgile le plus doux des poètes, animæ dimidium meæ !

— Comme dit Pline le jeune, répliqua Dujardin en se trompant d’auteur avec intention.

— Permettez, fit Joseph, comme dit Horace !

— C’est juste, s’excusa Dujardin, Horace livre I, ode III : Au vaisseau qui emporte Virgile !

C’en était trop pour la patience de Ferdinand :