Page:Courouble - Le Mariage d'Hermance (La famille Kaekebroeck), 1905.djvu/159

Cette page a été validée par deux contributeurs.
155
LE MARIAGE D’HERMANCE

rément. Il avait trop présumé de son éloquence.

Joseph Kaekebroeck le médusait surtout par un air gouailleur d’être suspendu à ses lèvres.

En ce moment, une voix discrète souffla :

Claudite… Claudide jam rivos…

Il comprit : c’était Hermance qui venait à son aide avec les pages roses du petit Larousse. Il la remercia d’un regard humide et puisant dans ses yeux un aplomb nouveau :

— Mais je patauge, dit-il en fixant Joseph comme un aigle, et je suis sûr que M. Kaekebroeck murmure déjà à mon adresse ce vers de l’églogue virgilienne : Claudite jam rivos pueri… Il a raison. Oui, en voilà assez. Fermons le ruisseau ! Je vous remercie tous. Je suis ému. Je vous offre mon émotion. Partagez-vous la !