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LE MARIAGE D’HERMANCE

tipliant les étapes de précaution, rusant avec son estomac susceptible, quand Hermance voyant sa détresse se pencha vers lui comme un ange de bon secours :

— Ne soyez donc pas si gourmand, dit-elle en avançant son assiette contre celle du jeune homme, et partagez avec moi !

Il l’enveloppa d’un regard languissant, tout chargé de gratitude et d’amour :

— Malheureuse enfant, soupira-t-il, mais c’est le péril jaune ! Non, non, je n’ai pas le droit de vous entraîner dans mon malheur. Laissez-moi mourir tout seul !

Et d’une main ferme, il souleva jusqu’à sa bouche une cuiller héroïquement chargée d’une formidable quantité de rize-pappe.

Il ferma les yeux :

Ave Cesar, morituri… Ça est aussi dans le Larousse, Mademoiselle.

— Arrêtez ! jeta la jeune fille.