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LE MARIAGE D’HERMANCE

le ton précieux de sa fille, du riz à la Condé !

Sa gaieté redoubla. Le bonhomme se congestionnait si fort qu’on le crut en route pour l’apoplexie. Soudain, il fit une pause et avec une platitude farce apprise à l’école de M. Rampelbergh :

— Du riz à la Condé ! De la rijse-pappe, oué !

Et les mains sur le bras de Mme Platbrood, il repouffa, continuant à glapir d’une toute petite voix de mulot :

— Du riz à la Condé ! Du riz à la Condé !

Tout le monde riait, gagné par la gaieté exubérante du cordier. Toutefois, il semblait à Dujardin que ce riz à la Condé lui fût devenu encore plus « bourratif » depuis qu’on l’avait appelé « de la rijse pappe » et il invoquait avec ferveur quelque puissant magicien pour que d’un coup de baguette il volatilisât ce bloc gélatineux qui tremblait devant lui.

N’importe, il mangeait avec lenteur, mul-