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LE MARIAGE D’HERMANCE

une bouche sanguine qui montrait d’admirables dents, il se dégageait de tout son être l’attrait de la santé, quelque chose d’expansif et de rayonnant. Oui, elle avait, pour lui, je ne sais quoi de supérieur à toutes les jeunes filles rencontrées jusqu’à ce jour.

Il y avait en elle un heureux mélange de la nature impressive d’Adolphine et de la candeur de Pauline. Et puis, elle parlait avec une douceur, un naturel qui faisait de sa voix la plus exquise musique du monde. Il est vrai que, sur les conseils de Joseph Kaekebroeck, M. Platbrood l’avait placée dans une institution française, à la fin de ses classes. C’est là qu’elle avait pris cet accent moins lourd, plus clair, et que les grâces d’esprit et de cœur dont elle était si abondamment pourvue, mais qui demeuraient latentes dans l’atmosphère bourgeoise de la famille, s’étaient tout à coup épanouies au contact de ses compagnes de pension.