Page:Courouble - Le Mariage d'Hermance (La famille Kaekebroeck), 1905.djvu/124

Cette page a été validée par deux contributeurs.
120
LE MARIAGE D’HERMANCE

— Papa, voilà mon camarade Dujardin dont je vous ai parlé si souvent !

Et se tournant vers son ami :

— Allons, mon cher, vas-y de ton petit compliment !

Le jeune homme ne s’attendait pas à cette mauvaise plaisanterie ; il rougit fortement, gêné de sentir l’attention fixée sur lui. Mais il aperçut tout à coup derrière le piano la jolie figure d’Hermance qui lui adressait un signe d’encouragement et il recouvra son assurance.

— Monsieur Verhoegen, dit-il d’une voix grave, je ne vous connais encore que de réputation. Qui ignore en effet que vous fûtes un des plus ardents promoteurs de Bruxelles-Port de Mer ! Oui, c’est grâce à des volontés, à des énergies telles que les vôtres que cet admirable projet maritime, méconnu et combattu pendant tant d’années, a enfin conquis