Page:Courouble - Le Mariage d'Hermance (La famille Kaekebroeck), 1905.djvu/113

Cette page a été validée par deux contributeurs.
109
LE MARIAGE D’HERMANCE

— Grand bêta, est-ce que l’amour n’appelle pas l’amour ?

— Oui, dit-il, mais mon père… Il ne consentira jamais à ce mariage !

— Ta, ta, ta, s’écria-t-elle joyeusement, laisse-moi faire. Il consentira, foi de vieille femme, ou sinon…

Elle n’acheva point, mais sa figure prit un air de résolution qui décelait un dessein énergique.

Puis retrouvant son bon sourire :

— Allons, cher enfant, ne nous tracassons pas davantage. Sache que je t’approuve de tout mon cœur et que je suis bien heureuse !

Elle avait pris la tête du jeune homme dans ses mains et le contemplait avec une tendresse infinie :

— Ah ! dit-elle en le pressant sur sa poitrine, toi du moins tu es bien mon petit-fils !

Elle approuvait son dédain du monde et