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LE MARIAGE D’HERMANCE

— Non, c’est trop fort ! murmura-t-il comme en se parlant à lui-même ; c’est trop fort !

— Allons, reprit la vieille dame qui se méprenait évidemment sur l’ahurissement de son petit-fils, je vois que tu es ennuyé. Va, je comprends… Cela t’embarrassait de m’annoncer que tu aimes une demoiselle noble. Bah, si elle est gentille… et si elle a une belle dot ! Pourquoi ne t’appellerais-tu pas de Jardin au lieu de Dujardin ?

Il la regardait avec stupeur :

— Je t’en prie, Bonne Maman, ne continue pas sur ce ton, ou je me sens incapable de manger ton poulet de Bruxelles !

Il la supplia de lui conter la visite de M. Dujardin, fait sans exemple dans la vie de ce grand seigneur dont les politesses envers sa belle-mère se bornaient à une entrevue de cinq minutes le premier janvier de chaque année.