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LE MARIAGE D’HERMANCE

dame. Je parie que tu as encore une fois couru comme un basque !

— Eh bien c’est ce qui te trompe, dit-il avec enjouement ; je n’ai pas couru, j’ai dansé !

— Tu as dansé, toi ! Et ce matin !… Quelle plaisanterie !

— Comme je te dis, Bonne Maman ! Oui, j’ai dansé, moi ! Tiens, j’ai même dansé… comme un basque !

— Parbleu, voilà du nouveau ! Je croyais que tu avais la danse en horreur…

— Hé, cela dépend…

Il se plaisait à la faire languir.

— Sois tranquille, je t’expliquerai, je t’expliquerai, reprit-il en riant ; mais d’abord laisse-moi un peu me frotter…

Il disparut quelques minutes et rentra en même temps que la vieille servante, parée de son bonnet de dimanche, apportait le potage, une de ces crèmes d’herbes printanières